21 févr. 2010

Le Refuge de Montpellier a besoin de soutien

Depuis que nous leur avons rendu visite, l'été dernier, pour nous rendre compte de l'énorme travail accomplie par Nicolas, Fréderic et tout l'équipe du Refuge, les choses ont beaucoup évolué.

A force de de mobiliser l'attention des élus, des médias et de tout ceux qui se sentent concerné par le devenir ses jeunes gay sans toit, plus personne n'ignore l'existence de ce lieu exemplaire et unique (jusqu'à l'ouverture prévue d'un deuxième refuge dans la région parisien).

Hélas, outre les grandes difficultés pour maintenir à flot le dispositif de pris en charge très couteux (en tentant d'augmenter la capacité d'hébergement devant les demandes croissante) un retour de bâton inattendu à cette belle visibilité est rapidement arrivée sous la forme de menace à l'encontre des jeunes hébergés dans la structure.

Les Ouvreurs relaient le communiqué des responsables du Refuge et encourage tout le monde à participer à la campagne d'envoie de lettre au président de la République pour l'inciter à réagir face à cette intolérable situation : 


Les responsables du Refuge, une association d’aide et de soutien à de jeunes homosexuels à Montpellier, ont annoncé jeudi qu’ils allaient porter plainte après avoir reçu des menaces de mort à l’encontre des jeunes que la structure héberge.
Avant cela, très inquiets pour la sûreté des jeunes, ils réclament "le soutien de la classe politique et des responsables associatifs".
Ils souhaitent notamment que le maire (PS) de Montpellier, Hélène Mandroux, prenne des dispositions "pour assurer la sécurité des résidents".

Structure unique en France, le Refuge accueille temporairement, dans plusieurs appartements qu’elle loue à Montpellier, des jeunes homosexuels, souvent rejetés par leur famille en raison de leur homosexualité.
Avant, toutes ces personnes on les enfermait dans les asiles vu qu’il leur manque des neurones, ils ont la tête creuse, ils préfèrent aimer contre nature", écrit notamment l’auteur du courrier. Dans un post-scriptum, celui-ci menace : "On connaît toutes les habitudes de vos protégés et croyez-nous on va les +criblés+ de plombs et les mettre en pièces détachées pour les punir". La lettre est signée, l’écriture du nom pouvant donner lieu à plusieurs lectures.

Les responsables du Refuge ont déclaré à l’AFP qu’ils porteraient plainte lundi auprès du procureur de la République.

Le Refuge a fait l’objet de nombreux reportages dans les medias. Le photographe Jean-Marie Périer a recueilli récemment des témoignages de personnes hébergées qu’il a réunis dans un livre, "Casse-toi".

MONTPELLIER, 18 février 2010 (AFP)