21 févr. 2010

Campagne LIGNE AZUR dans les collèges et les lycées

Le ministère de l’Education nationale va mettre à disposition des lycées et collèges une affiche et des cartes mémo destinées aux jeunes se posant des questions sur leur orientation sexuelle. Ce matériel d’information et de sensibilisation renverra vers le dispositif Ligne Azur.

Le 3 février dernier, le ministre de l’Education nationale Luc Chatel avait rappelé en clôture du 6ème forum de la Fondation Wyeth pour la santé des enfants et des adolescents, qu’il entendait s’attaquer en 2010 à l’ensemble des discriminations, y compris les discriminations liées à l’orientation sexuelle.

Extrait de son intervention  :
« Je ne saurais non plus accepter qu’un adolescent soit maltraité, voire harcelé, par ses camarades en raison de ses préférences sexuelles. Nous connaissons tous la douloureuse réalité des chiffres. Selon le dernier baromètre santé de l’INPES la prévalence des pensées suicidaires dans une année est de 12, 9 % chez les jeunes homosexuels et bisexuels alors qu’elle n’est que de 6, 4 % chez les jeunes hétérosexuels. Soit deux fois plus de pensées suicidaires chez les jeunes homosexuels et bisexuels. Plus dramatique encore, selon une étude de l’INSERM en 2005, les jeunes hommes homosexuels ont 13 fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les jeunes hommes hétérosexuels. 
Nous connaissons aussi la souffrance de celles et ceux qui s’interrogent sur leur sexualité. Voilà pourquoi j’ai tenu à ce que l’Éducation nationale lance dès le mois de mars une nouvelle campagne d’information sur la ligne Azur dans tous les lycées et les collèges. Il s’agit de faire connaître ce numéro d’écoute à ceux qui se posent des questions sur leurs préférences sexuelles. Il s’agit aussi de leur offrir un espace de partage, de dialogue et d’écoute pour combattre le repli sur soi, l’isolement et la peur du regard des autres. Dans le cadre du plan santé que je prépare, je tiens à intégrer un volet sur le bien-être et l’équilibre psychique des adolescents. Il me paraît dès lors essentiel de mettre en place un accompagnement plus personnalisé pour les jeunes en souffrance, notamment parce qu’ils s’interrogent. »