21 oct. 2014

La Saint Narcisse : Soirée Kenneth Angers



Les artistes, à l’invitation des Urbains de Minuit, fêtent la Saint Narcisse du 15 au 29 octobre dans 17 lieux culturels niçois. Moment privilégié de création continue d'évènements artistiques, qui permet à ce réseau d'être un véritable atelier de l'humain. Ils se réclament de NO SPONSOR NO SUBVENTION NO INSTITUTION soit 100% liberté et de gratuité. Voilà pour le cadre.

Les Ouvreurs y participent à l’occasion d'une soirée spéciale à l'ATELIER 81 (ex La Friche), le SAMEDI 25 OCTOBRE à partir de 20H00. Une soirée sous l'égide de Kenneth Anger au cour de laquelle seront projetés 3 de ses petits chefs d'oeuvres expérimentaux. D’autres instants créatifs complètent le programme : performance de marionnettes par Loïc Bettini, entr'acte par la Cie des Soufflarts et autres films proposés par les Urbains. PAF de 3 € min. en soutien aux artistes

TROIS FILMS DE KENNETH ANGER...pour commencer
Kenneth Anger est l’un des réalisateurs indépendants les plus influents de l'histoire du cinéma. Il eut un rôle primordial dans la visibilité de la culture gay au sein du cinéma américain, ses films mêlant, à des degrés divers, surréalisme, homoérotisme et occultisme. Son oeuvre a fortement influencé un nombre impressionnant de réalisateurs tels que Jean Cocteau, Martin Scorsese, David Lynch ou John Waters.

Projections organisées par Les Ouvreurs
En partenariat avec Les Urbains de Minuits et l'Atelier 81


FIREWORKS
Etats-Unis, 1947, 14 min, Int. -12 ans
avec Kenneth Anger, Gordon Gray, Bill Seltzer
«Un rêveur insatisfait s'éveille, sort dans la nuit à la recherche d'un garçon et ... Le rêve d'un rêve, il retourne dans un lit moins vide qu'auparavant.».«C'est un constat personnel de mes propres sentiments à propos de la violence et d'un certain genre de masculinité. C'est également le traitement d'un genre de mythe en Amérique qui a trait au marin américain. Ceci appartient maintenant à l'histoire, mais le marin était alors une sorte de sex-symbol d'une part, et d'autre part il y avait pas mal d'ambivalence et d'hostilité, de latence et de peur dans cette image». Kenneth Anger
«Fireworks vient de cette nuit d'où émergent toutes les vraies oeuvres. Il touche le vif de l'âme et c'est là chose rare.» Jean Cocteau


KUSTOM KAR KOMMANDOS
Etats-Unis, 1965, 3 min
de Kenneth Anger
avec Sandy Trent
«Pygmalion et son amante machine. Sur la musique de Dream Lover des Paris Sisters, un jeune homme caresse par de légers coups de houpette sa voiture customisée.» Kenneth Anger
Version avortée d’un film plus long, le film règle son compte aux grosses cylindrées. La société de consommation a les mythes qu’elle mérite, et les divinités antédiluviennes s’incarnent désormais dans des voitures de course. Un regard ironique qui n’a rien à envier à Andy Warhol ou JG Ballard.


INVOCATION OF MY DEMON BROTHER
Etats-Unis, 1966-69, 11 min, Int. - 16 ans
de Kenneth Anger
avec Speed Hacker, Leonore Kandel and William, Van Leuven
«L'ombre de Notre Seigneur Lucifer avance, pendant que les Forces du Mal se rassemblent dans une messe de Minuit. La révolution du Magicien dansant autour de la Force de la Spirale Tournoyante, de la swastika solaire, jusqu'à ce que Lucifer -le Porteur de Lumière- fasse irruption.» Kenneth Anger
Le cinéaste a décidé d'utilise les images déjà tournées pour un autre de ses films, Lucifer Rising, au profit de Invocation of My Demon Brother. Ce collage composite, au rythme saccadé, entremêle aussi des images de la guerre du Vietnam, de Woodstock, des Rolling Stones, de messes noires et de bacchanales décadentes, en surimpressions, dédoublements et accélérations façon trip LSD. Tourné entre 66 et 69, le film préfigure la chute du Summer Of Love. Mick Jagger, ami fidèle du cinéaste, en compose une bande-son tout en vrombissement de synthétiseur Moog. L’ensemble est une nouveauté. Aujourd'hui Scorcese, Lynch ou Cronenberg reconnaissent l'influence des explorations de Kenneth Anger.



7 oct. 2014

Les Ecrans de la Diversité #1


Le Cinéma de Beaulieu lance un nouveau moment régulier de découverte et d’échange autour de la «Diversité», notion riche et complexe qui participe du vivre ensemble.

Diversité n.f. Caractère de ce qui est divers, varié, différent, pluriel. Ensemble des personnes qui diffèrent les unes des autres par leurs origines géographiques, socio-culturelles ou religieuses, leurs âges, leurs sexes, leurs orientations sexuelles, et qui constituent la communauté nationale à laquelle elles appartiennent.

Première étape de cet ambitieux projet : les différences d’orientations sexuelles, et les nombreux débats sociaux qui en découlent ; en proposant les meilleurs films de l’actualité cinématographique abordant ces questions.
A cette occasion, le Cinéma de Beaulieu et le Centre LGBT Côte d’Azur souhaitent mettre en avant leur partenariat qui ouvre aux adhérents directs ET aux membres des différentes associations du Centre LGBT Côte d’Azur un tarif préférentiel toute l’année et à toutes les séances de cinéma : 

Tarif unique : 5,5 € / film
Tarif spécial «Centre LGBT» : 4,5 € / film


PRIDE
de Matthew Warchus 
Royaume-Uni, 2014, 1h57, VOSTF anglais
avec Bill Nighy, Imelda Staunton, Dominic West
Queer Palm, Festival de Cannes 2014
Angleterre, été 1984 - Pour répondre à la politique libérale Margaret Thatche, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de la Gay Pride à Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs en grève. Mais l’Union Nationale des Mineurs, embarrassée de l’origine de ces fonds, refuse cette aide inattendue. Le groupe d’activistes, les Lesbians and Gays Support the Miners (LGSM) ne se décourage pas et choisisse un village minier au fin fond du pays de Galles pour aller remettre l'argent aux ouvriers en mains propres. Ainsi débute l’histoire extraordinaire de deux communautés que tout oppose.
A l’image du biopic que Gus Van Sant a proposé d’Harvey Milk, Pride nous révèle un épisode de l’histoire commune LGBT peu connu et jusqu’alors oublié. Malgré l'échec de la grève des mineurs, économiquement vaincus par l'intransigeance de Margaret Thatcher, le Royaume-Uni a changé. De rencontre en rencontre, une amitié indéfectible unie les membres du Lesbians and Gays Support the Miners (LGSM) et les mineurs et cette alliance s'avère un tournant important dans la progression des droits LGBT au Royaume-Uni. En effet en 1985, les mineurs défilent en tête de la Gay Pride londonienne et lors de la convention du Parti travailliste à Bournemouth, ils parviennent à faire voter une résolution réclamant l'égalité des droits pour les personnes LGBT. Stephen Beresford, à l’origine du scénario du film «a fait quelques recherches sur Google mais c'est en lisant des témoignages sur le militantisme gay que l'histoire a pris corps. J'ai interrogé des gens de l'époque et ils pensaient que cette histoire allait mourir avec eux». Le film préserve cette mémoire, notamment le rôle de l’activiste gay Mark Ashton, mort du SIDA en février 1987, à peine deux ans après la fin de la grève.

BOYS LIKE US
Comédie, France, 2014
de Patric Chiha
Avec Florian Carove, Raphaël Bouvet, Jonathan Capdevielle
Trois amis gays, trentenaires névrosés, parisiens agités, perdus dans les montagnes autrichiennes. Entre sommets vertigineux et gouffres abyssaux, il est peut-être temps de faire le point sur leurs vies, leurs amours et leur amitié…
«Comme dans toute bonne comédie, le rire est ici une élégance, une politesse, qui laisse place à une veine plus grave, plus mélancolique où sonne l’heure des premiers bilans.» LES INROCKUPTIBLES

MY TWO DADDIES (Avant première)
VOSTF anglais
Etats-Unis, 2014, 1h38, VOSTF anglais
de Travis Fine
Avec Alan Cumming, Garret Dillahunt, Frances Fisher
En Californie, au début des années 80, Paul et Rudy débutent une relation amoureuse, quand le destin met sur leur route Marco, un enfant handicapé malmené par une mère toxicomane. Alors qu’elle est incarcérée, elle leur confie Marco pour qu’il trouve un foyer stable en son absence. Mais la société n’est pas prête à accepter « ses deux papas » et le couple va se battre pour continuer à élever cet enfant.
Le films a déjà récolté un nombre impressionnant de Prix du Public partout dans le monde(Tribeca Film Festival, Canberra International Film Festival, Gaze LGBT de Dublin, Chicago International Film Festival, Festival du Film de Seattle, Festival du Film Key Ouest, Woodstock Film Festival, Outfest Film Festival)

SAINT LAURENT
France, 2014, 2h30
de Bertrand Bonello
Avec Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux
1967 - 1976. La rencontre de l'un des plus grands couturiers de tous les temps avec une décennie libre. Aucun des deux n’en sortira indemne.
La presse est unanime pour acclamer le chef d’oeuvre de Bertrand Bonello, sélectionné en Compétition officielle au dernier Festival de Cannes. «Bertrand Bonello, (...) vient indiscutablement de signer son oeuvre la plus ample et la plus aboutie» LE MONDE. «Un coup de théâtre génial et cruel.» TELERAMA. «Le film de Bonello (...) est un modèle de cinéma haut de gamme. La partition de tous les acteurs est exceptionnelle. Celle de Gaspard Ulliel en particulier.» LE PARISIEN

METAMORPHOSES
Comédie dramatique, France, 2014,
de Christophe Honoré
Avec Amira Akili, Sébastien Hirel, Mélodie Richard
D’après le texte d’Ovide
Devant son lycée, une fille se fait aborder par un garçon très beau mais étrange. Elle se laisse séduire par ses histoires. Des histoires sensuelles et merveilleuses où les dieux tombent amoureux de jeunes mortels. Le garçon propose à la fille de le suivre.
« Les films nous changent. C’est la dernière et la plus belle des métamorphoses que propose ce film-manifeste de Christophe Honoré.» LES INROCKUPTIBLES

POUR S’Y RENDRE
Nouvelle salle, entièrement réhabilitée pour offrir un confort et des conditions techniques optimales, cette salle mono-écran de 120 places partage la magnifique villa des Fleurs, de style  «Art nouveau» avec le Casino de Beaulieu. Elle se trouve à moins de 10 minutes en voiture du Port de Nice, proposant un parking aisé et gratuit. Plusieurs moyens de s’y rendre :
  • A PIED ET EN VOITURE : Le Cinéma se trouve à Beaulieu-sur-mer, au début de l’avenue Albert 1er, entre le Casino et la Rotonde. Parking aisé. Pensez aussi au covoiturage pour plus de convivialité.
  • EN TRAIN : Arrêt Gare de Beaulieu-sur-mer (Ligne TER Nice-Monaco) puis 5 min à pied (Bd du Maréchal Leclerc > Rue Alexandre 1er de Yougoslavie > Avenue Albert 1er)
  • EN BUS : Ligne 81 depuis/vers Saint-Jean Cap Ferrat, Ligne 84 depuis/vers Nice-Riquier, Ligne 100 depuis/vers Nice-Garibaldi
Projections organisées par le Cinéma de Beaulieu
en partenariat avec le Centre LGBT Côte d’Azur, SIS Animation et Les Ouvreurs



17 juin 2014

Soirée spéciale Avant-premières : Xénia + Au premier regard


Pour bien commencer l'été, Les Ouvreurs, associés au Cinéma Les Arcades et à Cannes Cinéma, vous proposent de découvrir le MARDI 24 JUIN AU CINEMA LES ARCADES (CANNES) deux films totalement queer en AVANT-PREMIERES.
Au programme, 2 FILMS centrés sur la jeunesse et ses questions d'indentités, 2 FILMS qui vous ferront voyager en Grèce et au Brésil, 2 FILMS qui ont marqués en 2014 dans les plus grands festivals, l'un à la Berlinale et l'autre au Festival de Cannes.

19h15 - XENIA de Panos H. Koutras
21h30 - Cocktail dans le hall du cinéma
22h00 - AU PREMIER REGARD
Tarif spécial/séance : 6,5 €

XENIA
Grèce, 2014, 2h08, VOSTF
de Panos H. Koutras
avec Kostas Nikouli, Nikos Gelia, Aggelos Papadimitriou
Sélection «Un Certain Regard» au Festival de Cannes 2014
A la mort de leur mère, Dany et son frère Odysseas, 16 et 18 ans, prennent la route d’Athènes à Thessalonique pour retrouver leur père, un Grec qu’ils n’ont jamais connu. Albanais par leur mère, ils sont étrangers dans leur propre pays et veulent que ce père les reconnaisse pour obtenir la nationalité grecque. Dany et Ody se sont aussi promis de participer à un populaire concours de chant qui pourrait rendre leur vie meilleure. Ce voyage mettra à l’épreuve la force de leurs liens, leur part d’enfance et leur amour des chansons italiennes
Le père de l’ATTAQUE DE LA MOUSSAKA GEANTE et du sublime STRELLA revient avec un film où cohabite onirisme et réalisme sociale pour tracer l’odyssée de deux frères en quête d’origines dans un pays en pleine crise. «Xenia jongle harmonieusement avec toutes sortes de ruptures de ton, trouvant ainsi son identité, cimentée par ses deux héros magnifiquement caractérisés et leurs interprètes stupéfiants de naturel.»

VOIR LA BANDE ANNONCE
LIRE UNE CRITIQUE DU FILM


AU PREMIER REGARD 
(The way he looks)
Brésil, 2014, 1h36, VOSTF
de Daniel Ribeiro
avec Guilherme Lobo, Fabio Audi, Tess Amorim
Teddy Award du Meilleur Film à la Berlinale 2014
C’est la fin de l’été à São Paulo. Leonardo, 15 ans, est aveugle. Il aimerait être plus indépendant, étudier à l’étranger, mais aussi tomber amoureux. Un jour, Gabriel, un nouvel élève, débarque dans sa classe. Les deux adolescents se rapprochent et progressivement, leur amitié semble évoluer vers autre chose.
Après le très grand succès de son court-métrage, «I don’t want to come back alone» (présenté à In&Out 2012), Daniel Ribeiro reprend son histoire et ses acteurs pour proposer une variation en version longue de sa bouleversante histoire d’amour entre deux jeunes brésiliens, dont l’un est aveugle. Un belle réflexion sur la différence et la recherche d’identité.

VOIR LA BANDE ANNONCE (sous-titre anglais)

IMS (interventions en milieu scolaire) : Bilan de l'année scolaire 2013-2014



Depuis 2008, Les Ouvreurs et Sida Info Service proposent une action pédagogique de sensibilisation culturelle et citoyenne en faveur des élèves de l’Académie de Nice (classe de 3ème à BTS). En 2010 le partenariat s’est élargi à la Mutualité française et la MGEN. Encouragées par les récentes directives ministérielles, ces interventions offrent aux enseignants de nouveaux outils de réflexion autour de plusieurs thématiques connexes : le genre, les sexualités et notamment l’homosexualité, la lutte contre les discriminations et la prévention de l’homophobie, l’acceptation de soi et des autres. Le dispositif propose durant le temps scolaire des ateliers composés de projections de films adaptés suivies de débats avec des intervenants spécialisés.

Pour l'année scolaire 2013-2014, Les Ouvreurs et SIS Animation ont pu sensibiliser 908 élèves lors de 39 interventions de 2 heures, dans 6 établissements de l'Académie de Nice (Lycée Calmette de Nice ; Collèges Jules Romain, Roland Garros, Victor Duruy, Jean Giono de Nice et Collège François Rabelais de L'Escarène).

Depuis 2008, le nombre total d'interventions réalisées s'élève désormais à 100 et le nombre d'élèves sensibilisé-e-s atteint 3146.

Par ailleurs Les Ouvreurs et SIS Animation ont élargi leur champs d'action en assurant 2 formations sur les mêmes thématiques à destination d'adultes qui travaillent au contact de jeunes publics (enseignants, animateurs et responsables d'associations).

Ces actions sont plus que nécessaires mais elles souffrent d'un manque cruel de financement, avec le désengagement progressif des institutions qui les soutenaient jusqu'alors (Conseil Général 06, Conseil Régional PACA et Agence régionale de Santé). D'autant que c'est la seule action de cette nature dans l'Académie de Nice. Nous sommes actuellement à la recherche de nouveaux financements pour permettre leur pérennisation.

In&Out 2014 : Bilan en chiffres et en images


IN&OUT 2014 EN QUELQUES CHIFFRES...

C’est l’heure du bilan pour les 6 e Rencontres In&Out. Nous sommes heureux de pouvoir vous communiquer quelques chiffres qui confirment son succès, avec notamment une nouvelle augmentation du nombre de participants à ces dix journées de festivités.

In&Out 2014 a accueilli cette année 4598 personnes (4207 à Nice et 391 à Cannes) à l’occasion de ses 38 projections et des autres manifestations organisées pour l’occasion (lecture, expositions de photographies, journée de dépistage, ciné-concert et soirées festives dans les établissements partenaires des Ouvreurs).

Cinématographiquement parlant, In&Out 2014 a proposé une programmation riche de 49 films (18 longs métrages de fiction, 8 documentaires et 23 courts métrages regroupés sur 5 séances) et les spectateurs ont pu échanger avec 12 invités (dont 5 réalisateurs/trices).

Cette année encore, Les Ouvreurs tiennent à remercier pour leur soutien renouvellé ses nombreux et prestigieux partenaires : 4 institutions locales (Mairie de Nice et de Cannes, Conseil Général 06 et Conseil Régional PACA), Air France, 4 grands hôtels niçois (Le Méridien, Le Windsor, Le Hi Hôtel, Le Florence) 5 médias (Nice Matin, France 3, Radio France Bleue, Têtu, La Strada), l’INPES (magazine Prends-moi) et SIS Animation. Ils tiennent aussi à remercier le tissu commerçant et associatif LGBT local pour son aide précieuse.

Nous vous attendons aussi nombreux/ses l’an prochain pour la 7e édition qui se tiendra à Nice et à Cannes du 30 avril au 9 mai 2015.

... ET EN QUELQUES PHOTOS

Revivez IN&OUT 2014 en quelques clichés avec les invités et les participants de cette belle édition (de bas en haut et de gauche à droite) : toute l'équipe des Ouvreurs (à l'ouverture et à la clôture), Randa Mirza (expo On sex and gender), Antony Hickling et Manuel Blanc (Little gay boy trilogy), Tim Lienhard (One zero one), Tina Fichter (Je suis une lesbienne, Montréal), Antonio Da Silva (Intégral courts métrages), Joao Ferreira (carte blanche à Queer Lisboa) Joao Pedro Rodrigues et Joao Rui Guerra Da Mata (focus courts métrages et La dernière fois que j'ai vu Macao), Didier Roth-Bettoni (Sebastiane), Les Dupont (ciné-concert hommage à Derek Jarman), les lecteurs de Monique Wittig, Infidèle Castra et Nyden (soirée Coming out), toute l'équipe de Contact (Contact & moi) et l'équipe de dépistage SIS Animation & CDAG 06.

7 avr. 2014

In&Out 2014 : Je t'aime, moi non plus


Au regard de l’extraordinaire année qui vient de s’écouler, entre le vote du Mariage pour tous et la déferlante de films abordant la question de l’homosexualité sur les écrans français, nous aurions du titrer la 6e édition des Rencontres In&Out «Tout va mieux». Pourtant une petite voix dans nos têtes ne cesse de fredonner un tout autre refrain : 

«Je t’aime, moi non plus»

La situation reste en effet dramatique pour les personnes LGBT dans de très nombreux pays et, sans chercher si loin, les agressions et insultes LGBTphobes ne cessent d’augmenter en France. S’assumer, rester soi-même, être accepté par une société qui stigmatise encore la différence, autant de questions qui habitent toujours homosexuel-le-s, bi et trans partout dans le monde.  

Nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à s’affranchir de ce voile de honte, de solitude et de rejet. Malgré l’évolution des droits, l’homophobie est loin d’avoir déposé les armes, et plusieurs films de notre sélection témoignent de ces violences, dont sont particulièrement victimes les plus jeunes (Free Fall, Aime et fais ce que tu veux, Floating Skyscrapers, Land of storm, L’armée du salut, Little Gay Boy). Une violence dont les personnes séropositives sont aussi la cible (Test, E Agora ? Lembra-me). 

Cette année, le renouveau et l’audace artistique sont à chercher côté «courts». La sélection Short en queer s’étoffe, en effet, de focus autour du travail d’Anthony Hickling et Antonio Da Silva, deux réalisateurs à l’esthétique affirmée.

Antonio Da Silva s’inscrit aussi pleinement dans la carte blanche qu’offre la section Vue d’ailleurs au Festival Queer Lisboa. L’occasion de découvrir la richesse du cinéma queer portugais, dont la créativité n'a pas été amoindrie par la crise économique.

D’autres thématiques complètent cette très riche sélection 2014 : un hommage à l’humour «Camp»* et à son égérie trans Divine (I’m Divine, Qui a peur de Vagina Wolf), l’exploration des nouveaux territoires sexuels (Gerontophilia, Concussion, Submerges), un regard sur le passé avec deux chefs-d’oeuvre du cinéma queer (Sebastiane, Portrait of Jason) et bien sûr les dernières nouveautés dénichées dans les plus grands festivals mondiaux (Cannes, Berlinale, Chéries Chéris, Pink Screens, Image+Nation).

Comme chaque année, de nombreux invités seront présents durant ces dix jours de festivités. Les réalisateurs Antony Hickling (Little Gay Boy), Antonia DaSilva (shorts focus), João Pedro Rodrigues & João Rui Guerra Da Mata (shorts focus), Tina Ficher (Je suis lesbienne - Montréal) mais aussi l’acteur Manuel Blanc (Little Gay Boy), l’auteur Didier Roth-Bettoni (Sebastiane ou saint Jarman, cinéaste queer et marty), la photographe Randa Mirza et João Ferreira, le Directeur artistique de Queer Lisboa, viendront à la rencontre du public azuréen pour notre plus grand plaisir.

Hors cinéma, In&Out propose deux expositions de photographies qui interrogent le corps (Randa Mirza et Nir Arieli), une lecture qui invite à (re)découvrir les écrits de Monique Wittig, figure majeure du mouvement féministe français et «lesbienne radicale» autoproclamée, ainsi qu’une soirée sur le coming out ébouriffé par Les Urbanocrates (lectures, performances, exposition, projection).

Au-delà des peurs et des violences, art et spectacles s'offrent à tous pour révéler la richesse de nos différences. Bon festival à toutes et tous.

Cette année, Les Ouvreurs peuvent compter à nouveau sur un très grand nombre de partenariats et ils souhaitent tout particulièrement remercier : 

Partenaires institutionnels
Mairie de Nice / Mairie de Cannes / Conseil Général 06 / Conseil Régional PACA
Partenaires culturels
Le Cinéma Le Mercury / Lo Peolh Cinéma  / L’Eclat / Le Cinéma Les Arcades
Partenaires «Prévention Santé»
L’INPES «Prends-moi» / SIS Animation / Equipe prévention du CDAG - Conseil Général 06
Partenaires privilégiés
Air France / Hôtel Le Windsor / Hôtel Le Méridien / Hi Hôtel / Castel Plage
Partenaires «Médias privilégiés»
France 3 / Nice Matin / France Bleu Azur / La Strada / Têtu

* Camp : style esthétique et culturel lié au mauvais goût teinté d'ironie

Le Site du Festival 2014